Plus-bas, quelques photos de Velleron... Patientez durant le chargement, merci.


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"Souvenirs d'enfance"


A mes yeux, ma maison était la plus belle de toutes. C'est avec mon père et ma mère que je vivais à Velleron. La maison était bien placée, pas trop éloignée du village mais assez retirée tout de même. Les champs, les haies de cyprès et les collines l'entouraient. Nous avions également un grand jardin autour de la maison, avec un côté potager que mon grand-père entretenait et une autre partie où se trouvaient des cerisiers, des pommiers et d'autres arbres de toutes sortes.

Lorsque je ne passais pas mes mercredis à gambader dans mon jardin et à m'amuser avec mon chien Victor, j'allais tenir compagnie à un berger qui faisait paître son troupeau de moutons et de chèvres à quelques mètres de chez moi. Il m'était arrivé de rester jusqu'à la tombée de la nuit et je pus même assister une fois à la naissance d'un agneau. Quelques jours plus tard, le berger me montra le "nouveau-venu" : son poil était très doux et d'un blanc pur, contrairement aux autres moutons.


La plus belle saison était l'été. Je vivais dans un paradis, me croyant reine des lieux, je montais aux arbres pour cueillir des cerises, j'allais ramasser pour ma mère des salades, des radis, des tomates et du persil dans notre jardin. Et le soir, nous dînions sur la terrasse. Chaque soir, aux environs de huit heures, une camionnette (où pendaient des géraniums, des surfinias et d'autres plantes que le conducteur avaient amenées au marché) passait sur la route bordant notre terrain.

C'était sur la terrasse, lorsque la nuit était tombée que je pouvais me reposer, rêver, en regardant le ciel parsemé d'étoiles et en écoutant le chant des grillons. Je respirais à pleins poumons cet air tiède, et je le sentais se répandre dans mes veines... Mon gros chien me protégeait, il était allongé tout près de moi, sa présence me rassurait.

J'ai toujours eu l'impression qu'il était le seul à me comprendre. Lorsque petite il m'arrivait de pleurer, je courais me réfugier dans sa niche et vidais toutes mes larmes en le serrant tout contre moi. C'est à grands coups de langue qu'il me consolait, je m'accrochais bien plus à son pelage si épais et si chaud.


J'ai connu également de très bons hivers. C'était une ambiance bien différente de celle de l'été, mais je l'appréciais également. Il était si plaisant de revenir de l'école et de courir se réchauffer dans la maison, à coté de la cheminée où le bois craquait, tout en buvant un bon chocolat chaud.

Le meilleur moment de l'hiver était bien sur Noël, lorsque je décorais, aidée de ma mère, le sapin et que nous installions la crèche au pied de l'arbre décoré.

Et le soir tant attendu arrivait... Je laissais un verre de vin ainsi que des carottes tout près du sapin, ces deux cadeaux pour remercier le Père-Noël et ses rennes d'être venus m'apporter des cadeaux. J'étais bien sûr émerveillée lorsqu'en revenant de ma chambre où je m'étais endormie, je voyais que le Père-Noël avait accepté mes présents.

En grandissant, on découvre que la réalité n'est pas aussi féerique. J'appris donc par la suite que mon père s'était chargé de boire le vin et que ma mère avait tout simplement remis les carottes à leur place.


Mon enfance m'a beaucoup plu, cette maison et ce jardin aussi. C'était l'époque de l'innocence et des plaisirs simples...




© Anaïs E.


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Au printemps, lorsque les cerisiers fleurissaient.



Et voici donc la petite fille que j'étais...



Puis, en hiver, le jardin enfilait son manteau de neige.






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